Les trois champs de recherche explorés dans les études qui suivent – politique, métaphysique, esthétique – présentent de nombreux rapports les uns avec les autres, car la réflexion métaphysique amène à poser des questions fondamentales sur les fins dernières de la vie humaine, sur la dignité qui doit être accordée à chacun et sur l’éthique devant régir les rapports des uns avec les autres. Or, la réflexion politique, l’accent mis surtout sur le mode de vie démocratique, prend le relais du souci métaphysique, puisqu’il s’agit d’accorder au citoyen une place digne au sein de la cité et de lui donner l’occasion de participer activement, plutôt que comme simple spectateur, au bien-être collectif. Enfin, jouer un rôle collectivement signifie apporter potentiellement du nouveau, bref, se servir de son propre pouvoir créateur pour modifier les données sociales ou culturelles initiales. En ce sens, licence artistique et initiative politique vont de pair et se renforcent mutuellement, puisque toutes deux sollicitent la libre activité de l’agent. 

Si le citoyen se trouve être pleinement citoyen seulement au sein d’une démocratie, comme le déclare Aristote, c’est aussi dans ce cadre que son humanité pleine et entière peut trouver à se déployer en toute liberté.