
La torture judiciaire a pour but de faire avouer un crime à un suspect — voire parfois de lui extorquer les noms de ses éventuels complices — en lui infligeant, selon un processus précis, des sévices physiques très douloureux et insoutenables. Héritage du droit romain, cette torture est réintroduite en Occident dans la procédure pénale au XIIIe siècle. Mais dès le XVIIIe siècle, elle est abandonnée et, par la suite, universellement interdite par le droit international. Cependant, depuis quelques décennies, nous assistons à une nette régression car la voici redevenue une pratique d’État dans des pays tenus pour démocratiques, comme les États-Unis. Comment comprendre et expliquer une telle institution ?