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Les populations autochtones du Mexique sont souvent regardées comme les dernières des survivantes, ou des résistantes, face à l'occidentalisation et à la globalisation. Cette représentation repose sur l'idée que la frontière censée les séparer du reste de la société va de soi.

Or, une enquête d'ethnographie historique menée dans un arrondissement rural de Mexico, considéré du XVIIe siècle aux premières années du XXIe, démontre que la « culture » ou l'« identité » de ces groupes n'est pas une question d'origines, mais de positions dans un champ d'identification qui varie d'une époque à l'autre, et dont l'État-nation est un déterminant.

Le raisonnement anthropologique permet de dépasser le langage de ce dernier – celui des institutions, de la législation, des politiques publiques – pour traiter des interactions sociales concrètes, historiquement situées, au cours desquelles sont produites les différentes manières de définir (ou d'auto-définir) ce que signifie être autochtone. Sont ainsi rassemblés dans un même horizon analytique deux objets d'étude habituellement pensés de manière indépendante, voire antagonique : l'État-nation et les Indiens.

Historienne et anthropologue, Paula López Caballero est professeur à El Colegio de México et chercheuse associée au CERI-SciencesPo.

Les Indiens et la nation au Mexique - Une dimension historique de l'altérité

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Les populations autochtones du Mexique sont souvent regardées comme les dernières des survivantes, ou des résistantes, face à l'occidentalisation et à la globalisation. Cette représentation repose sur l'idée que la frontière censée les séparer du reste de la société va de soi.Or, une enquête d'ethno

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Auteur(s): Lopez Caballero, Paula

Editeur: Karthala

Collection: Recherches internationales

Année de Publication: 2012

pages: 365

Langue: Français

ISBN: 978-2-8111-0717-8

eISBN: 978-2-8111-2189-1

Les populations autochtones du Mexique sont souvent regardées comme les dernières des survivantes, ou des résistantes, face à l'occidentalisation et à la globalisation. Cette représentation repose sur l'idée que la frontière censée les séparer du reste de la société va de soi.Or, une enquête d'ethno

Les populations autochtones du Mexique sont souvent regardées comme les dernières des survivantes, ou des résistantes, face à l'occidentalisation et à la globalisation. Cette représentation repose sur l'idée que la frontière censée les séparer du reste de la société va de soi.

Or, une enquête d'ethnographie historique menée dans un arrondissement rural de Mexico, considéré du XVIIe siècle aux premières années du XXIe, démontre que la « culture » ou l'« identité » de ces groupes n'est pas une question d'origines, mais de positions dans un champ d'identification qui varie d'une époque à l'autre, et dont l'État-nation est un déterminant.

Le raisonnement anthropologique permet de dépasser le langage de ce dernier – celui des institutions, de la législation, des politiques publiques – pour traiter des interactions sociales concrètes, historiquement situées, au cours desquelles sont produites les différentes manières de définir (ou d'auto-définir) ce que signifie être autochtone. Sont ainsi rassemblés dans un même horizon analytique deux objets d'étude habituellement pensés de manière indépendante, voire antagonique : l'État-nation et les Indiens.

Historienne et anthropologue, Paula López Caballero est professeur à El Colegio de México et chercheuse associée au CERI-SciencesPo.

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