
Albert Deullin, né à Épernay en 1890, breveté pilote militaire en mai 1915, pilote un Maurice Farman avant de commander une escadrille. Blessé à trois reprises, il détient vingt victoires aériennes homologuées contre l’ennemi, treize citations, la Croix de guerre et la Légion d’honneur. Cet « As » correspond avec sa sœur Élisabeth de 1914 à 1919.Leur beau-frère Henri Meunier, né en 1865, médecin pneumologue à Pau, père de famille nombreuse, vient de perdre son épouse Geneviève Deullin en janvier 1914. Ce major passionné d’aviation correspond avec son collègue et ami, rencontré dans l’entourage de Charcot, le docteur Henry Meige qui poursuit à la Salpêtrière des études sur les neuropathies.Ces deux correspondances privées, l’une familiale, l’autre amicale, du « Treizième As » et du Médecin-Major au pied des Pyrénées, croisent les regards de deux beaux-frères humanistes dans le ciel de la Grande Guerre. Ils nous font pénétrer au cœur d’une arme nouvelle, l’aviation de chasse, et de ses combats individuels chevaleresques, avec en contrepoint le récit au quotidien d’un service de santé militaire de l’Arrière, dans une ville de Pau bondée de Parisiens et d’étrangers réfugiés.